Pourquoi danser en Inde aujourd’hui ?

 

Le titre de cette conférence – Pourquoi danser en Inde aujourd’hui ? (Le rôle des spectacles chorégraphiques à l’heure de la transdisciplinarité) – était bien sûr provocateur. Il y allait, pour Jean-Frédéric Chevallier, d’une manière philosophique de mettre en question le rôle de la danse dans le sous-continent indien. En philosophie, il est parfois utile de commencer par s’efforcer d’oublier tout ce que l’on a apprit  de ce que l’on a choisi d’étudier.  C’est une façon d’être au plus près des réalités. Jean-Frédéric Chevallier avait donc retenu quatre spectacles de danse auxquels il avait assisté en Inde : danses santhales (par des villageois de Borotalpada lors de la Nuit du Théâtre 6 organisée par Trimukhi Platform)  ; chorégraphie bollywoodienne (par des jeunes filles non professionnelles,  au cours d’une soirée organisée par l’ONG Sanlaap à Rotary Sadan, en octobre 2010) ; un spectacle de danse Kuchipudi (par la danseuse Yamini Reddy au cours du festival Dover Lane Music Conference en janvier 2011) ; un spectacle de danse contemporaine (Dialogue 2013 – Kolkata par les chorégraphes Sasha Waltz et Padmini Chettur, présenté à Jorasanko Rajbati en janvier 2013). La questions ensuite était simple : qu’est-ce que ces cas concrets montrent des caractéristiques et spécificités qui font de la danse un art différent des autres arts ? Et la découverte surprenante : il y a un pouvoir de perturbation dans les danses santhals, Kuchipudi et contemporaines – et bien entendu dans les formes chorégraphiques hybrides – qu’il importerait de ne pas laisser de côté si l’on veut que la danse joue un rôle dans ce pays aux changements accélérés qu’est l’Inde. Cette conférence avait eu lieu dans le cadre du colloque « Dance Matters II: Frontiers of Performance Research », organisée par l’École des médias, communication et culture de l’Université de Jadavpur.

 


conférence donnée le 19 juillet 2013 • Vivekananda Hall • Jadavpur University