A LIGHT IN THE DARK
Dans The Telegraph, l’éditorialiste Samantak Das relatait ainsi son expérience des Nuits du théâtre à Borotalpada : « Il fait si sombre que, pour vous assurer que vous possédez toujours votre main droite, vous devez la pincer à l’aide de votre main gauche. Les autres spectateurs qui sont rassemblés avec vous sont des présences absentes. Mais elles ne peuvent pas être appelées «présences ténébreuses», car il n’y a pas d’ombres ici, seulement des degrés variables d’obscurité. Puis quelque chose se produit – peut-être que, quelque part sur votre gauche, un son commence à poindre et se rapproche de la forme articulée, ou peut-être qu’un faisceau de lumières illumine la figure d’une femme portant quelque chose sur sa tête: un tas d’étranges objets ressemblant à des chenilles qui volent dans les airs et retombent dans ce qui semble être la terre illimitée. Ou, peut-être les trois à la fois… Vous vous rappelez que ce n’est pas une sorte de rêve psychédélique bizarre mais un spectacle de théâtre que vous regardez, à plus de 200 kilomètres de chez vous, en bordure d’un village santhal isolé avec le ciel large et éclatant d’étoiles au-dessus de vous. Il est près de minuit et vous êtes en mouvement, vous vous asseyez, vous regardez et écoutez. Vous avez commencé le voyage à onze heures du matin. Treize heures plus tard, vous avez encore du mal à tout saisir. C’est quelque chose dont vous n’avez jamais fait l’expérience auparavant: inattendu et étrange de toutes sortes de façons, mais aussi rassurant et familier, telle une palabre qui se prolongerait avec des amis nouvellement acquis. Tout cela, c’est plus ou moins l’expérience de quiconque assiste à l’une des « Nuits du théâtre » qu’organise Trimukhi Platform : une célébration nocturne de l’esprit humain à travers les arts vivants et le rire et la convivialité joyeuse qui mène à penser et à réfléchir sur certains aspects de la vie – une vie que l’on ne rencontre pas souvent au théâtre. Cela a lieu chaque hiver, et cette année, ça va avoir lieu le 27 janvier. »