C’est en jouant avec la référence à « Qu’appelle-t-on penser ? » de Martin Heidegger que Jean-Frédéric Chevallier a concocté ce film-essai. Il s’est posé la question : qu’est-ce que construire un centre culturel dans le village tribal de Borotalpada (Bengale Occidental, Inde) veut dire ? La décision avait été prise par les villageois le 31 décembre 2010. Puis, après presque une année de discussions et d’échanges, le plus souvent sous la forme d’assemblées, le travail de construction a débuté : un terrain était choisi, l’endroit nettoyé et un rituel santhal réalisé. Une première ébauche des fondations était tracée au sol à l’aide de cordelettes et de cendres blanches. Alors que les murs du futur bâtiment commençaient de monter, d’autres choses se construisaient aussi : des relations, de la compréhension mutuelle, la découverte des désirs de chacun. L’anthropologue français Marc Hatzfeld notait : « La première œuvre de ce Centre est bien le tissu d’émotion, d’intelligence, de générosité et de songe qui fait briller ce petit morceau du monde à la lumière d’un autre matin. »
photographie, texte et montage Jean-Frédéric Chevallier commentaires et analyse Marc Hatzfeld principaux constructeurs Sukla Bar Chevallier, Hector Bourges, Nathali Buenaventura, Jean-Frédéric Chevallier, Motilal et Falguni Hansda, Kanai Hansda, Dhananjoy Hansda, Bhimcharam Hansda, Salkhan Hansda, « Laden« Hansda, Chumki Hansda, Marc Hatzfeld, Chandrai Murmu, Alejandro Orozco, Paola Ospina, Chamru Soren, Girish Soren, Kalicharam Hembrom production Sukla Bar Chevallier produit par Trimukhi Platform
première projection le 24 juillet 2012 à l’Institut des Arts de l’Équateur (ITAE) • Guayaquil