Pratiques scéniques contemporaines et travail en communauté

Si, la problématique à discuter avait été « chant lyrique » au lieu de « pratiques scéniques contemporaines » et « travail dans les grottes » au lieu de « travail en communauté », on en arriverait assez facilement à l’idée qu’une grotte peut contribuer à augmenter les potentialités du chant, en multiplier les effets sonores – étant entendu que ce type d’espace possède une acoustique particulière. Mais, s’agissant de « pratiques scéniques contemporaines » et de « travail en communauté », les choses semblent bien moins aisées et immédiates : l’une et l’autre expressions sont minées. La première, « pratiques scéniques contemporaines », parce qu’il y a confusion quand à ce qu’elle recouvre exactement ; la seconde, « travail en communauté », parce que le terme « communauté » est en français immédiatement rapproché de celui de « communautarisme » et dès lors fait peur ou en tout cas devient suspect. C’est pourtant cette relation que Jean-Frédéric Chevallier s’attacha à penser, de manière inventive et rigoureuse, une heure et demi durant, appuyant sa réflexion sur son expérience vécue, personnelle depuis 2008 dans le village santhal de Borotalpada avec Trimukhi Platform. Cette conférence inaugurale était organisée par le Ministère espagnol de l’éducation et la culture dans le cadre des 8ème Journées sur l’inclusion sociale et l’éducation dans les arts scéniques. De fait, à la genèse de cette conférence, il y avait un séminaire de cinq jours que Jean-Frédéric Chevallier réalisa à La Havane en juillet à l’invitation de la Casa de las Américas et l’Ambasse de France à Cuba. Y participaient des chercheurs, sociologues, artistes et étudiants d’arts cubains. La conférence a ensuite été donnée en français à l’Université Paris Nanterre puis en anglais à l’Université de Vidyasagar.

produit par l’Université Paris Nanterre, l’Université de Vidyasagar, le Ministère espagnol de l’éducation et la culture, la Municipalité d’A Coruña, la Fondation Casa Encendida, l’Agence andalouse des institutions culturelles, le réseau espagnol des théâtres, la Fondation municipale Teatro Gayarre, l’Institut du Théâtre de Barcelone, l’École supérieure d’art dramatique d’Espagne, Casa de las AméricasLaboratorio Ibsen, Ambassade de France à Cuba, Conseil National Cubain pour les Arts ScéniquesMaison d’édition Tablas-Alarcos en collaboration avec Trimukhi Platform 


conférence donnée en anglais  le 21 mars 2018 Université de Vidyasagar (INDE) conférence donnée en français  le 20 juin 2017 • Université Paris Nanterre (FRANCE) conférence donnée en espagnol  le 20 avril 2016 • Théâtre Rosalía Castro • A Coruña (ESPAGNE) • séminaire réalisé du 29 septembre au 3 de octobre 2014 • Alliance Française de la Havane et Casa de las Américas (CUBA)


 

CONFÉRENCE DE JEAN-FRÉDÉRIC CHEVALLIER • A CORUÑA • 2016

Télécharger la transcription en espagnol de la conférence

 


PROGRAMME DU SÉMINAIRE • LA HAVANE • 2014

Après-midi 1 • Qu’est que la création contemporaine ? En quoi consiste le(s) geste(s) artistique(s) contemporain(s) ? Quelles en sont les trais caractéristiques, les enjeux et peut-être aussi les fonctions ?

Après-midi 2 • Qu’est-ce que le communautaire ? Quelles en sont les spécificités, les dynamiques singulières, les limites ? En quoi consiste, concrètement, un trabajo en comunidad ?

Après-midi 3 • Pourquoi lier pratiques contemporaines et pratiques communautaires ? Quel est l’intérêt de travailler en entrecroisant ces deux axes ? Qu’est-ce que produit un travail artistique dans une communauté ?

Après-midi 4 • S’agit-il d’un travail ponctuel, limité dans le temps ou d’un projet de longue haleine ? Quelles differences entre les deux (avantages comme inconvenients) ? Comment rendre pérenne ce travail, comment le transmettre, ou comment le « clore », tout simplement ?

Après-midi 5 • Au sortir de cet atelier, quel(s) nouveau(x) projet(s) lanceriez-vous ? Comment ? Pourquoi ? ou bien : comment avez-vous ré-orienté votre projet déjà existant ? Pourquoi ?